C’est donc lui l’homme-orchestre de l’Euro 2008, cet Oberlandais de 44 ans, qui travaille dans l’ombre du président de l’UEFA, Michel Platini. Son titre officiel: Chief Operations Officier (COO) ou directeur des opérations de l’Euro. Une mission qu’il avait déjà accomplie avec succès lors de l’Euro 2004, au Portugal.

Quatre ans plus tard, le troisième plus important événement sportif du monde a encore pris de l’ampleur, avec 1 milliard de francs de coûts prévus et 2 milliards de rentrées (contre 1,25 lors de l’Euro 2004 et environ 500 millions à l’Euro 2000). Martin Kallen aborde la compétition en toute confiance. Hier matin, il est venu en personne apprécier les derniers travaux effectués au Stade de Genève, où 500 bénévoles sont attendus les jours de match, ainsi que 450 journalistes accrédités.

«Tout ce qui pouvait être préparé l’a été, souligne-t-il.» Le patron de l’Euro voyagera toujours en compagnie de Michel Platini. Il s’efforcera d’assister à 24 des 31 matches, totalement ou en partie. Le premier jour, il suivra une mi-temps de Suisse – République tchèque à Bâle, avant de s’envoler vers Genève pour apprécier Portugal – Turquie.

L’idole de sa jeunesse? Kevin Keegan. L’international suisse qu’il apprécie aujourd’hui le plus? Tranquillo Barnetta. Qui sera la star de l’Euro 2008? «Sans doute Cristiano Ronaldo», souligne Martin Kallen. Existe-t-il un favori? «L’Allemagne!»

En tant que Bernois établi en Pays de Vaud, Martin Kallen espère bien sûr un parcours réussi de l’équipe de Suisse. «Ce sera difficile, mais j’y crois, souffle-t-il. Un Euro à domicile peut transcender une nation.» Et de rappeler comment il a suffi d’une victoire au Portugal (2004) et en Allemagne (2006) pour déclencher une euphorie générale dans tout le pays. /olb