L’Euro-2008 de football devrait engendrer un gain de croissance de 0,21% cette année pour l’économie de l’Autriche, qui coorganise le tournoi du 7 au 29 juin avec la Suisse, mais cet impact sera limité dans le temps, selon une étude officielle présentée lundi.
La compétition générera un chiffre d’affaires net de 1,132 milliard d’euros et une valeur ajoutée nette de 640 millions, soit 0,21% du produit intérieur brut (PIB), selon les calculs du cabinet SpEA réalisés pour le compte du gouvernement et de la Chambre économique WKÖ.
La plus grande part de cette plus-value proviendra de l’afflux de supporteurs, qui devraient dépenser 560 millions d’euros. SpEA table sur la venue de jusqu’à 1,2 million de visiteurs étrangers en Autriche en plus des aficionados locaux et sur 2,2 millions de nuitées supplémentaires.
L’impact de la compétition sur l’emploi en Autriche est évalué à l’équivalent de 11.800 postes annuels à plein temps.
“Les effets économiques de l’Euro-2008 sont impressionnants”, a estimé le président de la WKÖ, Christoph Leitl, en présentant ces chiffres lundi à Vienne.
Ces effets devraient toutefois être de courte durée: l’Euro-2008 ne pèsera plus que 0,01% du PIB autrichien en 2009, selon l’étude, laquelle ne croit pas que l’Euro induise “une conjoncture particulière”.
Le pays peut cependant bénéficier d’une amélioration de son image à long terme et d’un surcroît d’optimisme, selon M. Leitl, pour qui “50% de la croissance économique provient de facteurs psychologiques”.
L’Autriche, qui a bénéficié en 2007 d’une des croissances les plus robustes de la zone Euro (3,4%), table sur une croissance de seulement 2,1% cette année, en raison de la dégradation de la conjoncture économique internationale.
Le pays, qui a investi 133 millions d’euros dans ce tournoi de football, dont 70 millions pour l’aménagement des quatre stades hôtes de Vienne, Salzbourg, Innsbruck et Klagenfurt, devrait ainsi récupérer 25 millions de recettes fiscales cette année grâce à l’Euro-2008, selon le chancelier Alfred Gusenbauer.
A titre de comparaison, la Suisse table sur une valeur ajoutée nette de 920 millions d’euros grâce à l’Euro-2008, soit de 0,14% à 0,18% de son PIB, et sur la création de 7.300 emplois, selon le cabinet d’études économiques Rütter+Partner.
