Sans prendre trop de risques, on peut affirmer que Patrick Mueller a gagné sa place pour l’Euro au Cornaredo. Le défenseur genevois a offert la réplique attendue compte tenu des circonstances. Si l’on excepte 2-3 approximations, le protégé de Köbi Kuhn s’est montré fidèle à lui-même.

Le Genevois a beaucoup parlé à ses coéquipiers et n’a pas perdu son sens du placement lors de sa blessure. Reste que l’opposition slovaque était tout sauf digne d’une équipe du niveau de l’Euro. Mais Mueller a encore deux semaines pour être “à niveau”. Il ne sera certes pas à 100% le 7 juin à 18h mais sa présence ne se discute pas.

Dans le camp suisse, la meilleure performance a sans doute été réalisée par Inler. Le milieu s’est montré particulièrement brillant en seconde période. Ludovic Magnin s’est également illustré, surtout avant le thé où il a été le seul à tenter d’éliminer son adversaire direct. Ses coup-franc ont aussi apporté un danger permanent.

L’absence de Tranquillo Barnetta, on s’en doutait, s’est tout de même fait cruellement ressentir. Les accélérations, les prises de risque, la technique, bref, la vista du St-Gallois sont irremplaçables en Suisse. Son retour sur le terrain est très attendu.

Pour Köbi Kuhn, place désormais aux éliminations. L’entraîneur national a jusqu’à mercredi pour biffer deux noms sur sa fameuse liste des 23 heureux. En défense centrale, Eggimann ou Grichting feront sans doute les frais du retour au jeu de Patrick Mueller.

Le dernier joueur écarté est à chercher au milieu du terrain. Logiquement, le choix devrait se porter sur Huggel, Gygax ou Cabanas. A moins que Kuhn ne concocte la surprise de dernière minute. Il en est tout à fait capable! Mais l’essentiel, à deux semaines du coup d’envoi de l’Euro, est que la Nati s’est remise sur les rails du succès.

TXT. De Lugano, Stéphane Altyzer