Début de stage maudit pour la Suisse. Le joueur essentiel de Köbi Kuhn soigne sa cheville: il devrait être rétabli pour le match d’ouverture. Mais von Bergen s’est fracturé la main et l’Euro est terminé pour lui!

C’est l’histoire d’un stage qui devait se dérouler dans la sérénité, sous le soleil bienveillant du Tessin, afin de refermer les plaies suintantes de quatre défaites consécutives. C’est au contraire la chronique d’une préparation à l’Euro qui débute sous un triste crachin, dans le trouble et le désarroi, eu égard aux mauvaises nouvelles qui se succèdent.

On sait déjà que Blaise Nkufo (adducteurs) et Fabio Coltorti (infection virale) ont dû jeter l’éponge sans même voir le Tessin. Se sont ajoutés à la liste des blessés depuis, Tranquillo Barnetta et Steve von Bergen.

Pour Barnetta? La situation semble moins grave, même si, paradoxalement, c’est sa cheville et non une main qui est touchée.

Suite au choc fortuit avec Gelson Fernandez survenu mardi soir à l’entraînement, des examens approfondis ont été effectués: radiographies, IRM. Verdict: une distorsion de la cheville gauche, avec étirement des ligaments et lésion de la capsule articulaire.

«Mais pas de fracture, pas de problème mécanique, assure le docteur Roland Grossen. Nous rentrons donc immédiatement dans une période de soins intensifs pour Tranquillo. Une réévaluation aura lieu lundi prochain, mais nous le suivons bien entendu au quotidien.»

Sur le terrain le 7 juin!

Question: quand Barnetta pourra-t-il rejouer sans souci? «Dur à dire, lance le docteur. Le principal problème, c’est la douleur. Mais le connaissant, je suis sûr que les progrès seront rapides. En tout cas, nous, le staff médical, sommes très très très optimistes quant au fait de le voir apte à jouer pour le match d’ouverture de l’Euro, au soir du 7 juin.»

Seule bonne nouvelle à laquelle se raccrocher dans la grisaille. Car c’est une véritable course contre le temps que Barnetta commence désormais.

Dépositaire des inspirations offensives de la Suisse, «Quillo» ne sera donc pas sur le terrain samedi soir contre la Slovaquie, pour le test-match.

Köbi Kuhn avait sans doute raison lorsqu’il affirmait qu’il préférait recevoir les mauvaises nouvelles au début qu’à la fin du stage. Mais il n’imaginait sûrement pas qu’elles se succéderaient à une telle fréquence.

Décidément, au-delà des doutes qui ont surgi ces derniers mois, rien n’est épargné à cette équipe de Suisse.